Qu’est ce que finance islamique ?

finance islamique

La finance islamique est un terme utilisé pour décrire un type de finance conforme à la charia, la loi religieuse dérivée du Coran et du Hadith. La charia interdit de faire de l’argent avec de l’argent. Elle considère l’argent comme un outil de mesure, un moyen d’échange, et non comme un “actif” en soi, ce qui signifie que les organisations qui respectent la charia ne perçoivent pas d’intérêts.

Depuis le milieu des années 70, lorsque les banques modernes ont commencé à proposer des produits conformes à la charia, la finance islamique est devenue une industrie mondiale et continue de se développer.

Exemples de contrats de finance islamique

Les produits financiers de la finance islamique sont basés sur des types de contrats spécifiques. Il s’agit notamment, mais pas exclusivement, des contrats suivants

Contrats de sûreté et de sécurité – utilisés par les banques islamiques pour protéger les fonds des particuliers et des entreprises.

  • Wadiah – la banque s’engage à conserver le dépôt du client en lieu sûr et à le restituer sur demande, mais elle n’est pas tenue de verser des bénéfices ou des intérêts.
  • Rahn – lorsqu’un actif de valeur, tel qu’un bien immobilier, est placé en garantie d’une obligation afin de sécuriser un passif financier.
  • Hiwala – contrat utilisé pour les dettes. Il s’agit du transfert d’une dette d’une partie à une autre, libérant le premier débiteur de son obligation.

Contrat de partenariat – contrat conclu entre deux ou plusieurs parties pour développer mutuellement des richesses en partageant le risque et le rendement.

  • Murdaraba – de l’argent est donné d’une partie à une autre pour investir dans une entreprise ou une activité économique. Les deux parties partagent le risque et le bénéfice de l’investissement. Toutefois, en cas d’échec de l’investissement, seul l’investisseur perd de l’argent.
  • Moucharaka – l’argent, les compétences et le travail sont apportés par les deux parties dans une entreprise commune et les deux parties partagent les résultats de l’investissement, qu’il s’agisse d’un bénéfice ou d’une perte.

Comment fonctionne la finance islamique ?

L’intérêt

La finance islamique est un modèle basé sur le partage des risques entre les institutions financières et les individus qui les utilisent. Au lieu de percevoir des intérêts, la richesse est générée par le commerce légitime et l’investissement dans des actifs. Toutefois, elle ne peut être investie dans des actifs interdits par l’islam, tels que l’alcool, le porc, le tabac et les jeux d’argent.

Le fonctionnement des hypothèques dans la finance islamique est un exemple de conformité à la charia. Traditionnellement, le client emprunte de l’argent à la banque pour acheter la maison et rembourse ensuite ce prêt avec des intérêts. Dans la finance islamique, il existe deux systèmes : ijara ou murabaha.

Dans le cas d’un ijara, il n’y a pas de dépôt, mais la banque gagne de l’argent en louant la propriété au client pendant que celui-ci rembourse le prêt hypothécaire.

Dans le cas d’une murabaha, la banque achète le bien et le vend ensuite au client à un prix légèrement plus élevé. Ce dernier est remboursé par des versements convenus à l’avance, mais le bien immobilier appartient officiellement au client.

Les sukuk, obligations conformes à la charia, fonctionnent de la même manière. L’argent n’est pas prêté, mais l’investisseur détient une part de ce à quoi l’argent est consacré. L’investisseur perçoit des revenus non pas sous forme d’intérêts, mais sous forme de bénéfices générés par cet actif ou de loyers versés par l’émetteur. À la fin de la période, l’émetteur rachète la part de l’actif à l’investisseur.

Incertitude

Les investissements ou les contrats impliquant un niveau élevé d’incertitude ou de spéculation, essentiellement des jeux d’argent, ne sont pas autorisés. En d’autres termes, la finance islamique ne permet pas de négocier des actions, des produits dérivés ou des ventes à découvert.

L’assurance conventionnelle n’est donc pas non plus autorisée, car le fait de payer à l’avance pour un événement qui ne se produira peut-être jamais introduit des éléments de jeu de hasard. Elle crée également une situation où l’une des parties bénéficie d’un avantage aux dépens de l’autre. Il existe en revanche des produits conformes à la charia, dans lesquels des éléments d’agence et de partage des bénéfices sont inscrits dans le contrat.

À qui s’adresse la finance islamique ?

La finance islamique est accessible à tous et il n’est pas nécessaire d’être musulman pour utiliser les services financiers islamiques. Elle gagne en popularité auprès des non-musulmans, notamment en raison de ses principes d’éthique et de transparence. Le marché financier islamique est beaucoup plus développé dans des pays comme les Émirats arabes unis et la Malaisie, mais les banques et institutions financières islamiques commencent à s’implanter dans des pays où l’islam n’est pas la religion prédominante, et les banques conventionnelles commencent à proposer davantage de produits conformes à la charia.

Exemples de banques islamiques :

  • Banque islamique d’Abu Dhabi
  • Banque Al Rajhi
  • Banque Al Rayan
  • Banque de Londres et du Moyen-Orient (BLME)
  • Gatehouse Bank
  • Kuwait Finance House (KFH)
  • Banque islamique du Qatar (QIB)

Banques conventionnelles offrant des services financiers islamiques :

  • ABC International Bank
  • Bank of Ireland
  • Barclays
  • BNP Paribas
  • Groupe Citi
  • Deutsche Bank
  • Lloyd’s Banking Group
  • Royal Bank of Scotland
  • Standard Chartered
  • UBS

En savoir plus : https://financeislamiquefrance.fr/

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